Le cordonnier

Mon oncle, le frère de mon papa, était bossu ; nous l’appelions le bouif. Il tenait une échoppe de cordonnier au fond de son jardin. Quel bonheur de le regarder travailler, découper le cuir, ressemeler les chaussures. Plein de machines, des meules, des brosses électriques, des clous, des pointes, tout un attirail. J’ai encore l’impression d’avoir les odeurs en parlant de lui.
Des après-midis entières, je le regardais, j’étais fascinée par son tablier de cuir, un magicien pour moi. Des godasses sans formes, il en ressortait une chaussure neuve. En regardant les étagères pleines de toutes les tristes godasses, je m’émerveillais du résultat final.
Nicole
Créez votre propre site internet avec Webador